- clystère
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• 1256; du gr. klyzein « laver »♦ Vx Lavement administré avec une seringue. — Cette seringue.⇒CLYSTÈRE, subst. masc.MÉD. ANC. Lavement d'eau (parfois additionnée d'un médicament) injectée dans le rectum. Donner, administrer, prendre un clystère :• 1. Il est amplement cocu, et c'est bien fait pour cet homunculus dont toute la science médicale se hausse à donner un clystère.A. FRANCE, La Rôtisserie de la Reine Pédauque, 1893, p. 352.— P. métaph. :• 2. Ainsi, toujours, vers l'azur noirOù tremble la mer des topazes,Fonctionneront dans ton soirLes lys, ces clystères d'extases!RIMBAUD, Poésies, Ce qu'on dit au poète..., 1871, p. 115.— P. ext. La seringue servant à pratiquer cette injection. Le clystère de M. Purgon en guise de sceptre (BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, p. 284).Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. FÉR. : ,,quelques-uns, peu attentifs à l'étymologie écrivent clistère``. Étymol. et Hist. 1256 clistere (A. DE SIENNE, Régime du Corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 54); 1478 clystere (Le Guidon en françois, trad. N. Panis, f. 168 d'apr. SIGURS, p. 527). Empr. au lat. impérial clyster, -eris, lui-même empr. au gr. « lavement, seringue ». Fréq. abs. littér. :15. Bbg. DARM. Vie 1932, p. 166. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 56. — LEW. 1960, p. 111.clystère [klistɛʀ] n. m.ÉTYM. 1256; du grec kluzein « laver ».❖♦ Vx (ou hist. méd.). Lavement, injection médicamenteuse dans le rectum. ⇒ Lavement. || Administrer un clystère. || Seringue à clystère. ⇒ Clysoir, clysopompe.0 (…) un petit clystère (…) pour amollir, humecter, et rafraîchir les entrailles de Monsieur.Molière, le Malade imaginaire, I, 1.
Encyclopédie Universelle. 2012.